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Le Chemin Rouge
23 novembre 2008

La Turquie : dialogues sur la démocratisation

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Jeudi dernier, il a été organisé par la Fondation socialiste Pablo Iglesias et par l’Universidad Autónoma de Madrid au Círculo de Bellas Artes, organisation culturelle à Madrid, l’acte « Turquie : dialogues sur la démocratisation », dont la première partie « Société civile et droits humains en Turquie » fut animée par Silvia Escobar, Ambassadrice en Mission Spéciale pour les questions référents aux Droits Humains, avec les interventions d’Ece Temelkuran, écrivain et journaliste de télévision, du Journal Milliyet et de Le Monde diplomatique, de Fuat Keyman, professeur de relations internationales à l’Université turque de Koç, et d’Ender Arat, ambassadeur turque en Espagne. 

L’ambassadeur exalta les réussites de la Turquie dans le domaine interne, sa stabilité politique avec Erdogan, et son travail proactive dans le domaine international, comme l’ONU, l’OTAN et l’Alliance de Civilisations promue par le Premier Ministre Zapatero : la Turquie est un véhicule nécessaire entre l’Orient et l’Occident, entres les civilisations. 

Temekuran commença son exposé avec une anecdote. Après sa venue à Madrid, elle alla dans un débat dans la télévision turque sur l’armée et la politique. Quand un historien critiqua l’armée, ils on commencé à arriver des menaces de mort, et ils durent changer le thème. En Turquie on peut parler, mais on ne peut pas aller « plus loin », il y a une peur de sortir du plan, dans cette société profondément militariste, islamique et nationaliste. Ainsi, la société vit dans deux mondes divisés, l’un plus libre, et l’autre silencieux. L’armée et l’Islam sont des choses auxquelles il faut faire attention.

Temelkuran lamenta qu’en Turquie existe encore une constitution pour un coup d’État, un coup qui prétendit qui ne soient pas permises ni la mémoire ni l’imagination, cars sans ces choses il n’y a pas de liberté d’expression.

Le professeur Keyman parla des deux Turquies, l’une avec un déficit démocratique et l’autre est un pays avec une grande approche internationale. Par exemple, la Turquie est un membre de l’ONU et participe dans l’OTAN. Après le 11 septembre, la Turquie se révéla comme un pays de confiance pour la paix, elle est un modèle de démocratie et d’économie de marché dans l’Islam et un véhicule de dialogue entre les civilisations. La Turquie a obtenu la séparation entre l’Église et l’État, se douer de stabilité dans un entourage instable comme les Balkans de l’époque postsoviétique ; elle est l’union entre l’Orient et l’Occident et de l’ « euroislam ». Finalement, elle est un marché économique de la région émergent croissant et rassemblant.

Cependant, les problèmes ont resurgi : les droits humains, le terrorisme des Kurdes du PKK, l’islamisation des classes moyennes, l’augmentation du nationalisme contre les différences et les minorités religieuses, moyennant un coup d’État, comme ce de la démocratie en 1945, mais sa consolidation échoua, la société et l’État n’ont pas intériorisé la démocratie, on peut voir une compétence vers les autres. 

Les partis politiques préfèrent la sécurité nationale à la liberté et à la démocratie, la démocratie est instrumentalisée et serve aux majorités parlementaires, on oublie la liberté des Kurdes et des non-musulmans. Les partis pratiquent une dysfonction de la démocratie, ils pensent uniquement à ses intérêts et au pouvoir, ce n’est pas bon pour la Turquie, il prévaut uniquement ses intérêts partisans.

En définitive, cela montre qu’il y a un déclin de la raison civique car on a donné de l’importance à l’identité : chez les Kurdes, les laïques, les Turcs nationalistes, tous donnent de la priorité à la sienne propre, on ne reconnaît pas la diversité.

Il résuma tour dans une phrase : « la liberté d’expression est l’opportunité de dire à l’autre ce qu’il ne veut pas écouter. »

L’article 301 de la constitution turque règle ces actes, ces « insultes » aux aspects turcs. L’article est en train d’être modifié par les pressions européennes, mais sans beaucoup d’intérêt pour la part du gouvernant AKP. En juin 2008, 116 journalistes furent jugés. D’après Reporters sans frontières, la Turquie occupe le 102e rang en liberté de la presse. Temelkuran raconta une « blague » circulant parmi les écrivains turcs : ce qui n’ait pas un garde du corps, il n’est pas un écrivain sérieux. Les grands journaux nationaux ont un tirage d’à peine deux millions de copies dans un pays de plus de 70 millions d’habitants. Dans les médias, existent six grands groupes, l’un d’eux avec la participation de Rupert Murdoch. Cependant, la confiance en les médias est d’un 15%, celle de l’armée est infiniment supérieure, c’est l’institution qui crée plus de confiance.

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