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Le Chemin Rouge
15 décembre 2008

La pensée politique de John Locke

locke

John Locke naquit à Wrington, Grande-Bretagne, en 1632, au sein d’une famille aisée et de pensée avancée. Son père, notaire de profession, participa à la guerre civile comme un membre de l’armée parlementaire de Cromwell. Il mourut en 1704.

Locke assuma les budgets de la nouvelle science et est considéré comme le promoteur de la nouvelle science empirique et expérimentale. Locke se forma comme médecin et fut le secrétaire personnel de Lord Ashley, un des fondateurs de la faction des Whigs, la faction qui défendait la prééminence parlementaire sur la Couronne et sur le Bill of Rights.

La famille de Locke subit l’exile à cause de l’opposition au gouvernement de Jacques II, et partirent en Hollande, jusqu’à l’arrivée au trône anglais de Guillaume III d’Orange avec la Glorieuse Révolution de 1688 et l’établissement du Bill of Right.

Ses deux œuvres fondamentales, de plusieurs, sont :

-      Lettre sur la tolérance de 1689

-      Traité sur le gouvernement civil de 1690

Dans Traité sur le gouvernement civil il établit que le gouvernement doit exister par consentement, avec la distinction des pouvoirs avec la primatie législative et le droit à la résistance contre un gouvernement qui n’a pas la confiance et qui a rompu le contrat social. Ce livre devint une œuvre fondamentale pour le libéralisme, et révolutionna son temps, écrite après la Glorieuse Révolution et un siècle avant la Révolution française

Locke s’opposa dans ses œuvres à l’état de la nature qui présente Hobbes. Les hommes vivaient en liberté et égalité, avec l’aide mutuelle, paix et sécurité. La loi naturelle oblige les hommes à venir en aide de l’autre en santé, liberté, propriété et à ne pas nuire les congénères. Il distingue trois droits : la vie, la liberté et la propriété. Le problème apparaît dans un autre droit, le droit à juger et punir celui qui porte atteinte à ses droits, les hommes sont donc juge et part, avec le risque de ne pas être justes et procéder en profit de soi-même. Ainsi, l’état idyllique remarque trois fautes : la faute d’une loi, un juge impartial et un pouvoir coactif qui exécutera les jugements.

Donc, les hommes doivent renoncer au dernier droit, pour passer à l’état de la société pour garantir le reste des droits. C’est pourquoi l’explication de l’État est garantir ces droits, mais encore plus de droit à la propriété. Les hommes, dit Locke, ont droit à quelque chose complètement sienne, quand ils travaillent, ils étendent la personnalité aux objets produits, à qu’ils soient part d’eux-mêmes : la propriété s’établit sur le travail.

Quand dans l’état de la nature fut introduit l’or et l’argent, il fut produit un déséquilibre des propriétés : les uns eurent plus que les autres. Quand l’argent apparaît, apparaît aussi la différence à la propriété. Les gens commencent à produire les biens pour le marché, ils sont enclins aux conflits et pour cela ils créent l’État, pour l’éviter.

L’état de société doit se faire par consentement, pour protéger les droits naturels. Locke réplique le Léviathan de Hobbes, on ne peut que céder un droit, celui de juger, pas tous, comme soutient Hobbes.

Locke articule cela dans un contrat, libre, volontaire et d’accord commun, et donne le droit de juger à un corps politique qui doit protéger les droits individuels et garantir la sécurité. Ce corps politique agira et décidera au nom de tous. Tous permettent le pouvoir politique de punir, de façon tacite ou explicite, et on lui donne la fonction d’exercer la souveraineté, mais en fonctionnant selon la loi de la majorité et obligé de respecter les droits individuels et de ne pas tomber dans le pouvoir oppresseur.      

Il parle de deux contrats, Locke veut que le consentement soit toujours permanent. L’un c’est le contrat social, et l’autre le politique. Le premier est céder le droit de juger en faveur du tout, le second est le résultat de la délégation à quelques uns le pouvoir de tous. On ne peut revenir jamais à l’état de la nature, le premier contrat est, par conséquent, insubstituable. Le second es révocable, il maintien le premier pacte. Quand on ne maintien pas le pacte, on peut le rompre dans la mesure où il est basé sur la confiance. Les règles qu’établit le contrat social demeurent invariables dans le pacte public.

Toutes les institutions du corps politique doivent avoir l’obligation de garantir les libertés. Pour éviter l’abus de pouvoir, on fait trois distinctions, trois pouvoirs divisés : fédératif, exécutif et législatif.

Le pouvoir fédératif est chargé de déclarer la guerre, la paix et d’agir conformément le Droit des gens, c’est-à-dire, les relations internationales.

Le pouvoir exécutif a, parmi ses attributs, le pouvoir de juger, d’exécuter les lois et le pouvoir de prérogative, que Locke confère à la Couronne. Ce pouvoir est toujours subordonné au pouvoir législatif.

Le pouvoir législatif est le plus important dans la pensée de Locke. Le législatif est le remède à tous les maux, à la libre interprétation de la liberté pour donner les lois fixes qui garantissent et qui fassent possible la sécurité, la liberté et la bonheur des hommes.

Ces trois pouvoirs ne peuvent pas aller plus loin de ses fonctions, elles doivent agir par les procédés établis d’avance, pour garantir l’empire de la loi et le principe de la légalité et de la sécurité juridique. C’est-à-dire, on ne doit pas aller au-delà de l’intérêt public. Qui contrôle le législatif?, demande Locke. Le peuple, celui qui possède la souveraineté.   

Si cela n’était pas comme ça et ces trois pouvoirs manquaient à ses fonctions et refusaient de s’en aller, Locke établit le droit de résistance. Le pouvoir perd toute l’autorité, car elle ne se sustente pas dans le peuple, et devienne un gouvernement despotique. Cela n’est pas un appel à la révolution, ni on ne doit le faire quand le pacte est accompli, il ne marque que quand le contrat est rompu. Une minorité qui agit contre la majorité c’est désobéissance, et on peut utiliser la force contre celle-ci. La résistance est pour retourner à la légalité, pour restaurer l’ordre, pas un nouvel ordre. Locke voit dans la restauration de la Glorieuse Révolution et du Bill of Rights la restauration de la constitution des Tudor, violée par la dynastie des Stuart.

Locke influa d’une façon remarquable sur le premier cycle révolutionnaire, dans les révolutions atlantiques des États-Unis, France et Espagne, dans leurs textes, comme la Déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique de 1776, la Déclaration des Droits de Virginie de 1776, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 en France, dans les constitutions modérées françaises de la Révolution et dans la Constitution de Cadix de 1812.

Locke fut un libéral pratique, il écrivait et exerçait la médecine, et il fut aussi un conseiller du Département du Commerce à partir 1696 et il amassa une grande fortune avec le commerce de la soie et d’esclaves.

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Commentaires
F
C'est certain. Ça, et la syntaxe.
M
On le voit certainement d'une autre manière quand on vient au fait qu'il a profité du commerce d'esclaves. C'était dans l'ordre des choses j'imagine mais tout de même. Rien n'est plus ignoble et tragique qu'un esprit perspicace et empreint de bonne volonté, de bon sens agissant contre les intérêts de la race humaine.
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